Augmentation des coûts de fonctionnement des piscines publiques
Face à la hausse soudaine des prix de l’énergie, les piscines publiques ont vu leurs frais de fonctionnement augmenter considérablement. Cette situation préoccupante a poussé Mr. François Bonhomme, député au Sénat, à interpeller le Ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques sur cette problématique dans une question écrite publiée le 06 octobre 2022.
Des normes de température régies par des recommandations
Actuellement, il n’existe pas de règles nationales strictes concernant les températures de l’eau des piscines publiques. Toutefois, ces températures sont régies par des recommandations :
- Pour les bassins d’entraînement en natation : entre 27 et 28°C
- Pour les piscines ludiques et de détente : entre 30 et 32°C
- Pour les piscines de loisirs : entre 28 et 30°C
- Pour les bébés nageurs : 32°C
Ainsi, chaque piscine est libre de suivre ou non ces recommandations pour garantir le bien-être des baigneurs.
Diminuer la température de l’eau pour réduire les coûts
Plan de sobriété énergétique et proposition d’ajustement
Dans sa réponse publiée le 23 février 2023, le Ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques a rappelé l’existence du point n°9 du plan de sobriété énergétique, datant du 6 octobre 2022. Ce dernier encourage les gestionnaires de piscines à réduire leur chauffage pour les installations sportives en baissant la température de l’eau dans les bassins d’un degré Celsius.
Ce changement est d’ailleurs recommandé par l’Association Nationale des Elus du Sport (ANES), qui considère qu’une diminution de la température de l’eau peut permettre de réaliser des économies substantielles sur les coûts énergétiques sans nuire au confort des baigneurs.
Des mesures alternatives pour réduire la facture énergétique des piscines
Le plan de sobriété énergétique pour le sport, publié le 13 octobre 2022, apporte également d’autres solutions pour aider les piscines à diminuer leurs dépenses énergétiques. Parmi les mesures proposées (numérotées de 31 à 35), on retrouve :
- L’amélioration de l’isolation des bâtiments pour conserver la chaleur et éviter les déperditions d’énergie
- L’utilisation des panneaux solaires pour la production d’eau chaude sanitaire
- L’optimisation des systèmes de chauffage et de ventilation
- L’introduction d’équipements économes en énergie, tels que des pompes à chaleur ou des ballons thermodynamiques
- La mise en place de systèmes de régulation automatisés pour adapter la consommation d’énergie en fonction des horaires d’ouverture et de la fréquentation des bassins
Ces mesures peuvent également contribuer à rendre les piscines plus respectueuses de l’environnement et moins dépendantes des fluctuations du marché de l’énergie.
Le besoin d’une règle nationale en matière de température des piscines publiques
S’il est indéniable que la baisse de la température de l’eau dans les bassins publics peut permettre de réaliser des économies sur les coûts énergétiques, il est important de prendre en compte aussi le confort des baigneurs. Ainsi, l’établissement d’une règle nationale applicable à toutes les piscines publiques pourrait être une solution pour garantir un équilibre entre ces deux enjeux.
Néanmoins, étant donné que chaque bassin a ses propres caractéristiques (fréquentation, activités proposées, etc.), l’adaptation de cette règle nationale devra tenir compte des spécificités locales pour ne pas pénaliser certains établissements ou certaines catégories de baigneurs.
Face à l’augmentation des coûts de fonctionnement des piscines publiques liés à la hausse des prix de l’énergie, il est crucial de trouver des solutions pour diminuer les dépenses énergétiques sans nuire au confort des baigneurs. Alors que le débat sur la mise en place d’une règle nationale en matière de température des bassins se poursuit, les différentes mesures du plan de sobriété énergétique constituent déjà des pistes intéressantes pour aider les piscines à améliorer leur efficacité énergétique et réduire leurs coûts.